H0RL0GE

Como micos en el polo norte.

Dimanche 14 février 2010 à 13:06

L'absente de toutes les phrases, celle qu'on remplace finalement par un point. Autre. Je ne suis plus au temps des certitudes. Indécision. On y coupe pas. Mais j'ai peur de partir a présent. Et je m'étteind sous votre indifférence. Je suis ce poids qu'on voudrait laisser, mais qu'on ne veut pas blesser. Respect des moments passés. Haissez moi plutôt! Je vous en pris, mes chères, foutaient moi donc une claque dans la gueule, que j'ai de quoi ruminer dans mon coin. Je ne le supporte plus. Je ne ressens rien, je n'ai plus envie de rien.
Je cherche; je ne vois pas; je suis vide.
Arrêtons de faire semblant et regardons notre lâcheté en face. Puis-je vous offrir un café?


Il me tarde l'été.

N. B.

N.B

Par sleep-outside le Dimanche 14 février 2010 à 19:51
Nous sommes encore assez jeunes pour nous croire immortelles. La vie va passer vite. Tu sais qu’à l’origine, ça voulait dire bien plus que ça. On a tout à se prouver. Tu sais, toutes ces choses pas raisonnables qu’on n’ose pas se promettre, cette route où on marche trop droit. Toutes les promesses à la vie à la mort, toutes les choses qui font que ça ne marchera peut-être pas, que ça explosera, qu’on perdra nos illusions, tous nos rêves, tu sais, tout ce qu’on voulait, tout cet embrouillement, et puis nos illusions de maîtrise, celles qu’on a acquises ensemble jusqu’à aujourd’hui, l’illusion de marcher droit de savoir un peu qui on est, de trouver la vie belle et "simple", quand on se dit que tout va bien, quand on décide de positiver, quand on déclare que finalement on ne souffre "pas tant" . Alors qu'on voulait aller crier sur les routes, leur faire la guerre, être enfin libres, et fuir, être ailleurs, toujours. On voulait être des artistes, tu te souviens, des artistes-voyageurs, on avait des choses à prouver, c’était nous et personne d’autre, quitte à se faire du mal, mais on n'a pas osé se promettre toutes ces choses: trop dur, trop risqué... Ca ne veut peut-être rien dire tout ça, je sais qu’il y a du vrai et du faux, que c’est en vrac, qu’il me faudrait faire la part des choses,(et que je vais avoir mes regles) mais au moins accepter de dire: je suis perdue, j’ai de la haine en moi, et je ne sais pas, je ne sais pas ce que je viens chercher sur cette route, est-ce qu’on peut s’inventer la rage au ventre, la rage de le faire, d’avancer, la rage d’être quelqu’un, est-ce qu’on prendra le risque de s’abîmer un peu ? Est-ce qu’on a vraiment envie de grandir et de s’assagir ? Je voudrais pas qu'on passe à côté de notre voyage, je voudrais pas plein de choses, je sais pas comment les expliquer. J'espère qu'une fois de plus tu comprendras quand même...

Et puis je me suis dit que vendredi on pourrait aller voir la mer.
Je t'aime.
 

N.B









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